Postes Canada : La lutte pour la convention collective continue

Alors que le gouvernement s’en prend au droit de grève des postiers, la lutte des travailleuses et des travailleurs de Postes Canada continue.

Communiqué du Syndicat des Travailleuses et Travailleurs des Postes (STTP – CUPW), 20 juin 2011 :

Contrairement à ce que Postes Canada a déclaré aux médias, aucune réunion n’était prévue entre les parties au cours de la fin de semaine. Il est clair que la direction de Postes Canada attend la loi de retour au travail qu’elle souhaitait tant.

L’offre de Postes Canada : Moins que rien

Dès le tout début des négociations, Postes Canada a préparé le terrain en exigeant d’importantes concessions. Des travailleuses et travailleurs actuels, elle exigeait l’élimination du supplément aux prestations d’accident du travail, le remplacement des régimes d’avantages sociaux des membres retraités payés par l’employeur par un compte de dépenses pour soins de santé, l’élimination de la septième semaine de congé annuel et l’imposition d’un régime d’assurance-invalidité de courte durée. Pour les futurs employés et employées, Postes Canada exigeait une sécurité d’emploi affaiblie, des avantages sociaux réduits, un régime de retraite inférieur et un salaire de base réduit de beaucoup. Durant les négociations, elle a renoncé à certains de ses reculs, mais n’a jamais répondu aux revendications syndicales en matière d’effectifs, de santé et de sécurité et de conditions de travail. Au cours des négociations, Postes Canada a fait des propositions sur diverses questions, notamment les effectifs, les graphiques à colonnes et les envois sans adresse, mais elle les a ensuite retirées. Son offre finale comporte encore de nombreux reculs et aucune amélioration significative.

Une stratégie malhonnête pour obtenir une loi

Pour paver la voie à une loi de retour au travail, la direction a eu recours à plusieurs coups de publicité. Premièrement, elle a allégué que nos revendications lui coûteraient 1,4 milliard de dollars. Elle a refusé d’expliquer ou de justifier ce chiffre, mais il lui a valu les manchettes souhaitées. Pour donner l’impression de vivre une crise, elle a inventé une réduction des volumes de courrier de 17 % depuis 2006. Elle a négligé de mentionner qu’elle avait réalisé des profits record en 2009. Pour donner l’illusion d’une situation urgente, elle a allégué que nos grèves tournantes avaient fait diminuer les volumes de moitié et lui avaient coûté 70 millions de dollars. Le même jour, elle a haussé ce chiffre à 100 millions de dollars. Ses agissements n’ayant pas donné le résultat escompté, elle a décrété un lock-out afin de donner au gouvernement le prétexte qu’il lui fallait pour imposer une loi de retour au travail.

Deux stratégies fort différentes

Contrairement à Postes Canada, le STTP ne s’en est jamais pris au système postal et n’a jamais cessé d’assurer des services à la population. Nos grèves tournantes de vingt-quatre heures visaient uniquement à exercer des pressions sur l’employeur pour qu’il négocie. Jusqu’à ce que Postes Canada interrompe le service postal et nous mette en lock-out, seulement 51 % de la population avait subie les conséquences directes de nos grèves tournantes. Les gens utilisaient encore le service postal, sachant que leur courrier arriverait à destination avec au plus une journée de retard. Postes Canada a changé la donne. Elle s’en est prise au service postal en vue d’exercer des pressions sur le gouvernement conservateur pour qu’il adopte une loi de retour au travail. Ce dernier s’est empressé d’acquiescer.

Notre lutte continue

Partout au pays, les travailleuses et travailleurs des postes participent à des rassemblements et à des réunions avec nos élus pour empêcher l’adoption de cette loi inutile, injuste et contre-productive. Nous revendiquons le droit de négocier et le droit de grève. Nous continuons de recevoir un appui énorme du mouvement syndical, du NPD et de nombreux alliés communautaires, y compris des étudiants et étudiantes, des organismes de femmes, des retraités et des organismes anti-pauvreté. Peu importe ce qui arrivera dans les jours à venir, nous n’arrêterons jamais de lutter pour nos droits.

La lutte continue.

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