E-Marrakech, 30 mai 2011 :
Les transporteurs routiers de marchandises tunisiens ont entamé une grève illimitée pour obtenir de meilleures conditions de travail et protester contre les licenciements abusifs, a indiqué lundi à l’AFP un responsable de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT).
« La convention sectorielle des transports n’est pas appliquée » par les employeurs, a expliqué Mokhtar Hili, secrétaire général de la Fédération nationale des transports de l’UGTT.
Selon lui, la grève, entamée dimanche, est « suivie à 100% » dans le secteur, qui représente près de 700 entreprises et 14.000 employés en Tunisie.
« Les chauffeurs travaillent 12 à 13 heures par jour, et sont contraints, en plus de conduire, de charger, décharger les marchandises et de faire du gardiennage en dormant dans leur camion », a-t-il souligné.
En outre, « si un agent a un accident et qu’il y a un dégât, il doit payer la facture alors que le véhicule est assuré », a-t-il ajouté.
« Le patronat doit mettre fin aux abus. Avant la révolution (ayant abouti en janvier à la chute du régime Ben Ali) ces pratiques étaient tolérées mais maintenant la dignité du chauffeur passe avant tout », a conclu Hili.
Vendredi, une réunion de concertation entre patronat et syndicalistes, organisée par le ministère des Affaires sociales, s’était soldée par un échec, selon l’agence officielle TAP.