Clinique du Croisé : « Comment peut-onvivre avec moins de 1 000 euros par mois ? »

La Voix du Nord, 13 mai 2011 :

Marcq (Nord-Pas de Calais) : Depuis trois jours, le personnel de la clinique du Croisé Laroche campe dans la cour de l’établissement, déterminé à obtenir une hausse de salaire. Hier, ils ont reçu le soutien du conseil régional en la personne d’Éric Corbeaux, président de la commission santé. Du côté de la direction on se dit plutôt prêt à négocier mais dans le cadre des protocoles habituels, pas dans celui de la grève.

« On est là dès 7 heures du matin jusqu’à 18 heures, témoigne une infirmière qui se réjouit que « celles qui font la nuit ou qui sont en repos soient présentes. » « Il y en a aussi qui viennent travailler sur leurs jours de congé », souffle une autre. Reste que la mobilisation du personnel est toujours aussi forte : « On est à 90 % en arrêt, on va tenir le coup jusqu’au bout.

» « Ce qui se passe aujourd’hui aurait pu arriver il y a quatre ans », confie un infirmier qui affiche vingt-quatre années d’ancienneté et un salaire de 1 500 E. « On nous a fait des promesses qui n’ont pas été tenues. Les collègues quittent un à un l’établissement.

Dans le public, on gagne 1 800 net », lâche-t-il. Il parle aussi de manque de considération. « Certains chirurgiens sont d’accord avec nous, d’autres pas, mais ils ne prennent pas position », nuance une autre soignante. Aujourd’hui les praticiens ont été invités à assister à l’assemblée générale du personnel à 12 h.

Mais hier matin, la visite attendue était celle du président de la commission santé de la région. Éric Corbeaux (PCF), et de la conseillère régionale Laurence Sauvage (Front de gauche) venus apporter le soutien du conseil régional.

« La région subventionne l’équipement technique des hôpitaux publics et privés. C’est de l’argent public », rappelle Éric Corbeaux.

Recourir au préfet

Face au personnel soignant et administratif de la clinique, l’élu, ancien infirmier, est dans son élément : « Combien d’entre vous gagnent moins de 1 000 euros par mois ? ». Des mains se lèvent. « On en compte 45 », confirme Éric Corbeaux. Ils sont brancardiers, aides-soignant(e)s, agent d’entretien. « Et à temps complet ! », ajoute une voix.

« Comment peut-on vivre avec moins de 1 000 E par mois ? », s’exclame alors l’élu qui rappelle que son parti et le Front de gauche demandent que le SMIC soit réévalué à hauteur de 1 600 E. Et que la grille des salaires soit limitée à 20 fois ce SMIC pour les plus élevés.

Éric Corbeaux s’engage à écrire au préfet de la région pour qu’il organise une médiation entre la direction de la clinique et le personnel pour l’ouverture de véritables négociations. Il promet également de rester régulièrement en contact avec le personnel en grève.

« Regardez M. Watine vous prend en photo derrière la fenêtre de la clinique », s’amuse une employée. Auparavant, le PDG du Croisé Laroche était entré dans la cour de la clinique, traversant la foule des salariés en grève au volant d’une BMW. Un signe pris par les grévistes et l’élu du conseil régional comme le symbole du fossé social qui sépare les cadres dirigeants des employés.

Une réponse à “Clinique du Croisé : « Comment peut-onvivre avec moins de 1 000 euros par mois ? »

  1. mon amie travaille et ne peus ce permetre de faire greve les propo des greviste ne tienne pas debout en plus certaine personne du menbre du CE on repris le travail et les deleguées ce permetre de posser des heur de delegation pour ne pas perdre de salaire vous croyais que celas ce fais en plus les personne qui on lancer la greve ce sont des gens qui on deja postulée dans un autre etablisement alors il sen voute de ce qui peu ce passer apres ils sont juste la par vengence par ce qui non pas pus quitter l etablisement comme ils le voulais et ils entrainees tout le personnel dans une perte certaine

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