Lors de la lutte pour la défense de la retraite à 60 ans, on a déjà vu que l’Etat, même « démocratique », est prêt à utiliser tous les moyens répressifs, comme des réquisitions datant de la guerre et des menaces de prison contre des grévistes, pour faire taire les travailleurs. Dans le public comme dans le privé, les sanctions, interpellations, condamnations de militants ouvriers ne cessent pas. Hier, 10 mars, c’est une véritable armée de forces répressives, GIPN et hélicoptères inclus, qui ont été envoyés contre les ouvriers de la SNCM à Marseille.
20 Minutes, 11 mars 2011 :
Près de 800 policiers et CRS, des commandos du GIPN et des hélicoptères ont été déployés hier à l’aube sur ordre du préfet pour débloquer les accès du port, occupés depuis mercredi par les employés de la SNCM.

Les forces répressives de l'Etat bourgeois, 10 mars
Quinze marins de la compagnie, qui assure la desserte de la Corse, ont été interpellés sur des chaloupes, utilisées pour bloquer les passes nord et sud du port. Ils ont été remis en liberté dans l’après-midi. « L’intervention n’a pas fait de blessé », a indiqué le préfet de police, mais des heurts légers ont opposés grévistes et forces de l’ordre. Après l’intervention, l’ensemble des professions portuaires (agents, dockers, douanes…) a décidé de stopper le travail pour 24 heures en signe de solidarité. Le trafic a été interrompu dans tous les bassins du port. En fin d’après-midi, un rassemblement a été organisé à l’appel de la CGT devant la préfecture, où une délégation de grévistes a été reçue par le préfet. Les marins, en grève depuis presque six semaines, dénoncent des réductions de rotations entre le continent et la Corse et soupçonnent la direction de préparer un plan social et le « démantèlement » progressif de l’entreprise. Ils demandent l’intervention de l’Etat, actionnaire à hauteur de 25 % de la compagnie. Une option refusée jusqu’alors par le secrétaire d’Etat aux transports,Thierry Mariani.
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