Communisme-Ouvrier n°7, mars 2011 :
À l’occasion du 8 mars 2011, Journée Internationale des Femmes, nous avons décidé de publier ce texte inédit de Mansoor Hekmat. Basé sur un crime atroce commis en 1994 en Grande-Bretagne, il conserve malheureusement toute son actualité et permet de rappeler que les crimes et violences, le plus souvent rangés par la presse dans la rubrique «faits divers», parfois justifiés au nom de «l’honneur», de la «passion», de la «folie», parfois même de «l’amour» (qu’on se souvienne des commentaires lors de l’assassinat de Marie Trintignant), sont, lorsque, sous toutes les latitudes, les victimes sont toujours des femmes, «le reflet malade de l’ombre dominante dans la société».
Une nouvelle horrible a assommé la Grande-Bretagne début mars. Dans l’humble cité historique de Gloucester, célèbre pour ses cafés cosy et sa cathédrale du XIe siècle, on a découvert une maison qui est devenue la tombe pour les corps des victimes de meurtres mystérieux qui ont eu lieu ces 25 dernières années. À la mi-mars, neuf corps ont été retrouvés sous le plancher de la cave, dans le jardin et sous le sol de la salle de bain de la maison située au 25 rue Cromwell, qui a été surnommée «la maison des horreurs». La police estime que, sur la base d’indices comme le nombre de personnes disparues dans la région ces dernières années, le chiffre pourrait monter à plus de 30 corps.