Bézier : Brink’s en grève

Midi Libre, 3 mars 2011 :

Ils dénoncent des augmentations de salaires insuffisantes face au coût de la vie.

Les convoyeurs de fonds et l’ensemble des roulants de la Brinks de Béziers sont en grève depuis vendredi dernier et se mobilisent chaque jour devant leurs locaux. Ils dénonçent l’insuffisance des augmentations annuelles de salaires mises en place au début du mois de janvier qui « ne couvrent même pas l’inflation du cours de la vie » explique Luc Charry, un convoyeur de Béziers.

La direction nationale avait en effet proposé une augmentation de 0,5 % en janvier et de 0,7 % en juillet. Les convoyeurs réclament une prime de 50 euros en plus d’une augmentation des salaires de 1 % pour la vie chère et une meilleure répartition des richesses. « À l’agence de la Brinks de Nice, ils ont eu cette prime et nous demandons au moins la même chose ». Recouvrant un large territoire autour de Béziers, les convoyeurs biterrois restent déterminés à continuer la grève au moins jusqu’à ce vendredi.

Précarité des salaires

En début de carrière, un convoyeur de fonds gagne en moyenne 1 350 euros net par mois (primes incluses) quand les plus anciens en obtiennent un peu plus de 1 600. Un constat financier plutôt alarmant qui s’ajoute à des conditions de travail très particulières si ce n’est dangereuses. « On est là pour bosser mais on n’est pas des nantis, on met des gilets par balle, on prend des risques et si on se loupe c’est le cimetière et la tombe », explique un autre convoyeur gréviste.

Déterminés à maintenir leurs salaires et ne pas perdre leur niveau de vie, la mobilisation des convoyeurs de fonds devrait durer au moins jusqu’à demain. Assurant près de 90 % des approvisionnements, la Brinks de Béziers recouvre un large secteur reliant Carcassonne, Port-la-Nouvelle, Castelnaudary ou encore Bédarieux à Béziers. Les effets se feront sentir assez rapidement auprès des banques et des magasins, assurent les grévistes. Certains distributeurs seraient déjà vides, d’après eux. Mais hier, plusieurs banques interrogées par Midi Libre démentaient cette version. Certaines auraient même été approvisionnées normalement par la Brinks en début de semaine…

Les convoyeurs du Sud suivent la grève

La mobilisation se veut nationale et rassemble de nombreuses agences du Sud de la France comme à Perpignan, Nîmes, Toulon, Marseille où l’ensemble des convoyeurs de fonds, roulants et personnel de contage sont en grève. À Montpellier, la moitié d’entre eux étaient au rendez-vous, ce qui pourrait peut-être expliquer l’approvisionnement normal de certaines banques biterroises.

2 réponses à “Bézier : Brink’s en grève

  1. courage a vous ne lâcher pas

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  2. résistants qui s’opposent à la dévotion du FRIC des actionnaires et à la démesure des opérations initiées par nos dirigeants pour casser leur grève.

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